fbpx
3

Ondes WiFi, Ondes 5G : Véritable danger pour la santé ?

Quand une nouvelle technologie émerge, l’Humain a l’habitude de se méfier, en soit, ce n’est pas un mal, il vaut toujours mieux, ne serait-ce que pour suivre le fameux « principe de précaution », être bien certain de l’innocuité d’une technologie avant d’y exposer le public.

Mais il y a la science, et il y a aussi les légendes urbaines, les exagérations, les mensonges, ou plus simplement les peurs.

Si vous étiez sur cette planète ces derniers mois, il ne vous aura pas échappé que certaines personnes sont très préoccupées par l’arrivée de la 5G, et dans une moindre mesure, du WiFi 6. Certaines sont préoccupées, et d’autres pensent que la 5G transmet la COVID-19…

Donc mettons fin tout de suite à cette incroyable suspens, non, ni la 5G, ni le WiFi, ni votre micro-ondes, ni votre TV ne transmettent de maladie, comment ça serait possible ? Physiquement, je veux dire ? Et ça ne favorise pas non plus l’émergence de cette maladie.

Je vous passe tous les autres trucs un peu du même acabit, ce n’est pas vraiment de ce côté-là qu’il faut chercher pour savoir réellement si la 5G ou le WiFi présentent un risque.

C’est quoi ces ondes ?

Et bien, c’est une onde qui transporte de l’énergie, du courant, c’est probablement cela qui fait peur. Ces ondes voyagent à la vitesse de la lumière et on mesure leur intensité en V/m, Volt par mètre. Mais la téléphonie mobile ou le WiFi sont loin d’être les seuls à produire ces ondes. Par exemple, votre TV émet environ 60 V/m et une ampoule électrique peut en produire jusqu’à 120. Pour faire simple, tous les appareils électriques produisent des ondes électromagnétiques.

Ce qui est donc important de savoir c’est à partir de quel taux ça peut être dangereux. Plus une onde a une fréquence haute et plus elle transporte d’énergie. A partir d’un certains taux on parle de rayonnements ionisants, comme ceux qui sont émis, par exemple par les substances radioactives. Et ces rayonnements sont particulièrement dangereux car ils sont si puissants qu’ils peuvent briser les liaisons qui existent entre les cellules des tissus vivants. Les rayonnements issus de notre activité, comme par exemple la 4G ou le WiFi sont très loin d’atteindre ces taux et sont donc bien incapable de casser ces liaisons (ce n’est pas une faute, je parle bien de la 4G).

Jusqu’à présent, nos téléphones émettent des ondes vers des antennes, un peu dans toutes les directions en même temps. Mais avec la 5G les antennes vont avoir la particularité de pouvoir diriger le flux d’ondes vers l’objet qui en a besoin. On devrait se retrouver avec des taux plus élevés. Et c’est de là que sont probablement parties les peurs dont nous entendons parler en ce moment.

De plus, concernant la 5G, on parle d’ondes millimétriques, ces ondes ont une fréquence de 25 Ghz là où les ondes de la 4G tournent autour de 4 Ghz. C’est donc beaucoup plus élevé. Et pour le moment, pour être tout à fait clair, il n’y a pas d’étude scientifique disponible prouvant la non dangerosité de la 5G. Ce qui ne veut pas dire qu’il y a des études qui prouve que c’est dangereux. Pour les anciennes générations de réseau mobile, on sait que, dans le respect des seuils fixés par la loi, il n’y a pas de danger.

Mais alors qu’en disent les scientifiques ?

Qu’il n’y ait pour le moment pas d’études ne signifie pas que personne ne se soit exprimé à ce sujet. Ainsi, Yves le Dréan, chercheur à l’Institut de recherche en santé, environnement et travail déclare « Certaines longueurs d’onde du rayonnement de la 5G seront plus petites, donc plus énergétiques, que celles de la 4G. Ce rayonnement pénétrera moins dans les tissus, ce qui poussera à examiner le risque potentiel d’atteintes sur la peau, les terminaisons nerveuses et la circulation sanguine. Cependant, l’énergie associée à ces ondes est trop faible pour créer des dommages cellulaires ou casser les liaisons de faible énergie qui maintiennent entre elles les assemblages moléculaires du vivant. »

De son côté, Brigitte Lacour, épidémiologiste au Centre de recherche épidémiologique et statistiques Sorbonne Paris Cité, est plus réservée « L’Organisation mondiale de la santé classe les rayonnements électromagnétiques parmi les cancérigènes possibles. Une corrélation entre l’usage intensif du téléphone portable et le risque de développer une tumeur du cerveau a ainsi par exemple été établie par l’étude internationale Interphone. »

Enfin, Olivier Merckel, chef de l’unité Agents physiques, nouvelles technologies et grands aménagements à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail à Maisons-Alfort est circonspect face aux études « La réglementation limite l’exposition aux ondes émises par les téléphones, évitant ainsi un échauffement trop important pour les tissus. N’y a-t-il rien d’autre ? De nombreux effets ont été allégués mais leur niveau de preuve est souvent insuffisant »

(Source site de l’Inserm)

Donc ce qu’on peut en conclure, finalement, c’est qu’on n’a pas vraiment de certitudes absolues. Certains scientifiques pensent fortement que la pénétration des ondes de la 5G est bien trop peu suffisante pour créer de quelconques dommages. D’autres pensent au contraire qu’il faut être prudent et qu’il vaut mieux attendre d’avoir des chiffres précis avant de se prononcer définitivement. D’ailleurs une pétition a été signée par 170 scientifiques, venant de 37 pays au travers le monde afin de demander un moratoire sur cette technologie. Ainsi, en France, le gouvernement a demandé à l’Anses de mener une étude sur l’aspect sanitaire des implications de la 5G.

Quoi qu’il en soit, il est évident que la 5G devra respecter les taux maximums en vigueur, comme cela était le cas pour les générations précédentes. Ce moratoire est donc un moyen d’obtenir une certitude quant à la non dangerosité de la 5G, même s’il y a déjà de très fortes présomptions que la nouvelle génération du réseau mobile ne devrait pas présenter de danger dans le cadre d’une exposition normale.

Rappelons enfin, que l’hypersensibilité électromagnétique, dont certaines personnes pensent être atteintes n’a pour le moment était prouvé par aucune étude, et que, donc, de fait, cette maladie n’est pas reconnue comme telle en France, et dans beaucoup d’autres pays.

Pour conclure

Que ce soient les ondes du WiFi 6 ou de la 5G, aucune étude ne prouve de dangerosité avérée, et aucune étude ne prouve l’innocuité. Il faut dire que beaucoup d’études sur ces technologies récentes sont encore en cours. Les études à long terme n’ont donc tout bonnement jamais pu être réalisées, nous conseillons tout de même de garder un oeil sur l’évolution des recherches pour éviter les problèmes !

Il ne faut pas tomber dans la psychose, ou au contraire avoir la certitude que cela est totalement anodin. Pour le moment, bien malin celui qui pourra donner un avis définitif. Cependant, il est légitime de penser que cela ne devrait pas avoir d’impact significatif sur notre santé, même si, évidemment, il est plus sage d’attendre l’avis de personnes compétentes qui auront des données chiffrées.

  • Updated août 20, 2020
S’abonner
Notifier de
3 Commentaires
Le plus vieux
Le plus récent Le plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Du témoignage d’une amie hypersensible (réellement capable de me dire si j’ai coupé le wifi dans la pièce ou pas, je le garantis), la gêne qu’elle ressent ressemble plus à celle qu’on aurait en ayant un petit clignottement permanent dans le champ de vision, ou un crépitement dans les oreilles : ça donne mal au crâne au bout de quelques minutes, pas besoin qu’il y ait une forte puissance pour ça !
Alors oui ça ne donne pas le cancer, c’est difficilement mesurable, mais déclarer que « scientifiquement » ça ne tient pas debout, c’est qu’on ne cherche pas de la bonne façon (juste l’échauffement)…
Et si ces ondes peuvent gêner des humains, on peut accorder quelque crédit aux observateurs qui constatent des déréglements chez les animaux. Un autre aspect à considérer peut-être…

Bonjour, vous devriez faire l’experience de façon très rigoureuse pour savoir si votre amie peut détecter la présence ou non du wifi dans une pièce. Je peux vous assurer que si c’est le cas elle va devenir très riche. Par exemple, vous la mettez dans une piéce à portée de wifi, totalement isolée de vous, qu’elle ne vous voit pas et qu’elle ne vous entend pas. Vous synchronisez 2 chronomètres et vous lui demandez à bout d’un certain temps de noter à quel moment précis elle ressent ou ne ressent pas le wifi. Si cela concorde, contacter le laboratoire de zététique de Nice afin de faire valider son pouvoir. Avant 2015 vous auriez pu gagner 200 000 euros grâce à çà : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9fi_z%C3%A9t%C3%A9tique_international

Dans le milieu du travail , la question de l’électrosensibilité ou hypersensibilité électromagnétique (EHS) est depuis quelques temps croissante dans les discussions sociales. Par ailleurs, une récente actualité juridique a remis le sujet à l’ordre du jour en ce qui concerne l’électrosensibilité et sa reconnaissance dans le monde du travail : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/rayonnements/electrosensibilite-et-reconnaissance-dans-le-monde-du-travail

3
0
Nous voulons connaitre votre avis, commentez !x